
COURT METRAGE
Ragots & Jugement
(explorations audiovisuelles autour de la figure de Don Juan)
Présenté par la Cie Lézards Qui Bougent Fabrik Théâtre Opéra
PARTIE 1 : « commérages* » ou « ragots ».
Scènes 1,2,3,4,5,6… (autant de scènes que de groupes)
(*Les commérages sont des conversations, souvent non fondées ou exagérées, sur la vie privée ou les actions d'autres personnes en leur absence. Cela peut impliquer des potins, des rumeurs ou des anecdotes souvent destinées à susciter l'intérêt ou à discréditer la personne dont on parle. Les commérages peuvent être nuisibles et causer des problèmes relationnels s'ils sont utilisés pour médire ou diffamer quelqu'un. Il est donc important de faire preuve de prudence et de respecter la vie privée des autres.)
Chaque scène est tournée dans un lieu différent des hauts de Bayonne, avec un groupe différent (acteurs, figurants). Dans chaque scène est déclamé un texte issu du répertoire avec un ou plusieurs acteurs et un ou plusieurs figurants. Chaque texte est un ragot ou commérage qui discrédite un même personnage que l’on ne voit pas (un « Don Juan »).
Pour la mise en espace des comédiens, nous pourrons nous inspirer de tableaux en reprenant les postures, jeux de regards… Mais en se donnant la liberté de ne pas forcement rendre évidente la citation. Nous pouvons aussi garder le même placement des personnages et changer l’axe de la caméra (plan de cotés, plus serrés, portraits, détails…).
Exemples de transformations d'un tableau d'époque par une scène contemporaine avec des enfants :



Autres exemples de tableaux (inspirations) :

PARTIE 2 : Le jugement du peuple.
Scène finale
Référence principale : M le maudit (scène finale*). La foule est impitoyable, cela met en lumière les dérives de la justice populaire et la manière dont les émotions collectives peuvent aveugler la raison et l'empathie.
*La fin de "M le maudit" est remarquable pour son exploration des aspects sombres de l'humanité et la manière dont la foule, initialement animée par le désir de rendre justice, se laisse entraîner dans une frénésie meurtrière qui soulève des questions morales troublantes.
Dans la dernière partie du film, la police et les criminels organisés poursuivent intensivement le meurtrier Hans Beckert, joué par Peter Lorre. Finalement, Beckert est capturé par un groupe de criminels qui organisent un procès improvisé dans une usine désaffectée. Dans cette cour improvisée, Beckert est jugé pour ses crimes par les criminels eux-mêmes.
Durant ce procès, Beckert tente de se défendre en expliquant sa maladie mentale, suggérant que c'est une force incontrôlable qui le pousse à commettre ses actes horribles. Cependant, la foule est impitoyable et exige vengeance. Cette scène est l'un des moments les plus puissants du film, car elle met en lumière les dérives de la justice populaire et la manière dont les émotions collectives peuvent aveugler la raison et l'empathie.
Finalement, la foule prend conscience qu'elle ne peut pas se permettre de devenir ce qu'elle déteste. Elle réalise qu'elle est en train de basculer elle-même dans l'illégalité et la violence. L'un des criminels prononce un discours poignant, soulignant que s'ils tuent Beckert sans procès, ils seront tout aussi coupables que lui.
Cette prise de conscience conduit finalement à l'intervention de la police, qui arrive juste à temps pour éviter un lynchage. Ils emmènent Beckert en détention, mettant fin à la frénésie meurtrière de la foule. La fin du film souligne donc les dangers de la justice expéditive et les conséquences néfastes de la haine collective et de la violence.
"M le maudit" est un film profondément provocateur et intemporel, qui explore des thèmes psychologiques et moraux complexes, et qui continue de fasciner les spectateurs par sa réflexion sur la nature humaine et les limites de la justice.)
Dans la scène finale, tous les acteurs et figurants des scènes précédentes se retrouvent dans un même espace : les jardins de la barre Breuer (et de nouvelles personnes peuvent s’ajouter).
Tous les regards sont dirigés vers une personne qu’ils jugent. Cette personne est toujours hors champ et parfois la caméra se dispose à la place du personnage et tous les regards et doigts pointés se dirigent vers la caméra. La foule est galvanisée.
Juste avant le plan final, un déplacement de la caméra depuis angle oblique vers un placement de face pourrait amorcer le plan de fin et commencer à placer le spectateur (celui qui regarde le film) au centre des regards (à la place du jugé).
Le plan final est un plan large dévoilant la scène entière comme un tableau (un travelling arrière pourrait accentuer l’effet grandiloquent en traçant la ligne de force qui se dessine entre les jugeurs et le jugé).
Images extraites de "M" le maudit :

Autres exemples de tableaux (inspirations) :

Image extraite du film Athena :

extrait musique : Mozart - don Giovanni (scène du commandeur)